FORMATION POLITIQUE : LA DISCIPLINE, LA VERITABLE DEMOCRATIE INTERNE LA FORMATION DES CADRES
Un parti qui veut réaliser l’unité organique de toutes les forces politiques du Mali pour prendre le pouvoir, diriger le GOUVERNEMENT et l’ASSEMBLEE NATIONALE, doit en même temps influer sur l’activité des syndicats, des organisations de jeunesse et des femmes. Le Parti qui se donne une telle mission sera donc l’instrument de direction et d’action le plus puissant de notre pays ; de sa cohésion, de son unité et de son action dépendront les plus importantes tâches qui se posent à cette époque à notre peuple. Aussi est-il indispensable qu’il s’améliore chaque jour davantage pour pouvoir assumer correctement les tâches qui se poseront devant nous et qui requièrent célébrité et efficacité.
Mais il est clair, qu’il ne pourrait aller de l’avant sans maintenir et consolider son unité, sans une discipline rigoureuse, des méthodes rationnelles et des cadres de valeur
LA DISCIPLINE :
Une discipline de fer est nécessaire
1)Pour réaliser et maintenir l’indépendance totale de la République par la liquidation de toutes les entraves laissées par le régime militaire et la dénonciation de toutes les intrigues impérialistes visant à porter atteinte à la souveraineté du MALI ou à son évolution rapide vers le progrès économique social et culturel ;
2) Pour épurer le parti des éléments opportunistes qui le paralysent ;
3) Pour lutter contre les fractions.
Mais la discipline du parti n’a rien de commun avec une obéissance aveugle ou une confiance irraisonnée dans les dirigeants. C’est une discipline démocratique, dont la base est la conscience des militants, leur convergence de pensée, leur adhésion à un même idéal et le dévouement avec lequel ils servent cet idéal. La discipline au sein du parti doit être la manifestation de l’unité de volonté et de l’unité d’action de tous ses membres
Une telle discipline n’exclut pas la possibilité d’une lutte d’opinions, la possibilité de critiques. Les buts du parti étant la lutte pour la liberté, le pain et le bien-être du plus grand nombre, non la tromperie, il ne craint ni les critiques, ni les luttes d’opinions en son sein, car ces derniers n’aboutissent qu’à plus de clarté, plus de stabilité plus de puissance :
«L’honnêteté en politique est l’effet de la force, l’hypocrisie, celui de la faiblesse» a dit LENINE.
La discipline au sein du parti est la soumission conscience, et librement consentie. Est contraire à cet esprit la tendance :
1) - A l’égard des personnes non encore membres du parti de vouloir interdire toute contradiction, toute discussion
2) - A l’égard des cadres de dire : «agissez plus hardiment, allez plus fort, ne faites pas attention à la voix des masses de citoyens non membres ou non activistes du parti».
3) - Au contentement de soi et à la présomption. Tout au contraire le parti doit s’attacher à développer la critique et l’autocritique à tous les échelons, à susciter les critiques venant de la base aussi bien que des masses.
4) Est contraire également à cet esprit, la tendance au libéralisme dont nous avons vu au cours de notre dernière causerie que c’était un principe dissolvant, donc une véritable liquidation de l’unité et de la cohésion du parti.
Le colonialisme pour asservir notre peuple et renforcer sa domination a utilisé constamment le «diviser pour régner» et le «renforcement des féodalités». Le régime militaire et les premiers pouvoirs de la Troisième République ont continué cette action aux mêmes fins.
C’est par notre unité réalisée et chaque jour davantage renforcée que nous pourrons déjouer les manœuvres politiciennes qui ne manqueront pas une seule occasion, pour porter un coup aux conquêtes de notre peuple. Cet aspect de la question ne doit pas nous échapper.
Un exemple : la rupture de la fédération du MALI. Vous savez que le P.F.A. parti au sein duquel militaient l’ensemble des dirigeants du gouvernement et des parlementaires de l’EX fédération du MALI était en réalité une juxtaposition de partis aussi différents par leurs structures que par leurs orientations. Ceci a abouti à faire de toutes les actions, déclarations, projets du P.F.A. le résultat de pactes de dupes, car autant les dirigeants de l’U.P.S voulaient sous couvert de l’unicité de sigle entraîner le MALI sur des positions anti-nationales et réactionnaires, autant les responsables de l’Union Soudanaise RDA pensaient amener petit à petit la Fédération du MALI sur les positions de la Première République du Mali. La réalité était que le P.F.A. n’avait pas de cohésion et que ses militants n’étaient pas en réalité unis. Plus encore, même ses dirigeants n’étaient pas unis. L’impérialisme a utilisé cette situation pour perpétrer le coup d’Etat du 19 août 1960 qu’il a masque sous le nom de rupture de la Federation.
Un autre exemple, c’est celui du R.D.A. Ce mouvement d’émancipation africaine a conduit pendant plusieurs années la lutte des peuples de l’Afrique Occidentale et Centrale contre le colonialisme et l’impérialisme ; mais quand des divergences ont surgi au sein du mouvement et que la fraction dirigeante a pris une orientation différente de celle qui était arrêtée au Congrès de Bamako (1946), la mésentente entre les membres du comite du coordination eut pour conséquence :
1) - Le démembrement du mouvement par l’exclusion des sections comme l’U.P.C, l’U.D.N et U.D.S.
2) - La liquidation du mouvement en tant que tel après le Congrès de 1957 et le référendum de 1958
Vous voyez donc qu’un mouvement, un parti comme un pays ne peuvent se défendre contre les manœuvres colonialistes et impérialités que par le maintien de son unité
Nous allons examiner un autre élément de détérioration de l’unité au sein d’un parti : les fractions
LES FRACTIONS : plus il y a de fractions, plus y a de centres dans le parti, d’où l’inexistence d’un centre commun. La conséquence en est la division de la volonté unique du parti, le relâchement et la désagrégation de la discipline
Quelles sont les sources de la constitution des fractions ? La source principale en est l’opportunisme. C’est l’opportunisme qui amène la constitution de petites fractions dont les buts sont :
- Dissimuler les fautes commises par l’un des membres de la fraction ;
- Estomper les questions angoissantes qui se posent au parti et au peuple ;
- Voiler les lacunes.
De telles pratiques émoussent la pensée vivifiante au sein du parti et freinent l’éducation des membres en ce sens qu’elles les empêchent de s’instruire par l’expérience et de mesurer leurs erreurs pour leur trouver remède.
Les sources profondes de la constitution des fractions sont de deux sortes :
1) SOURCES EXTERIEURES : Le parti au fur et à mesure de son développement absorbe non seulement des éléments révolutionnaires de la population mais aussi des féodaux, des petits bourgeois et des intellectuels prolétarisés. Ces éléments non révolutionnaires pénètrent dans le parti avec leurs tendances et leurs déformations. Et, puisque le parti n’a pas apporté un soin particulier à leur éducation, ils vivent en son sein avec leurs convictions réactionnaires. Comme ces convictions et ces habitudes ne peuvent être sauvegardées par une pratique rigoureuse de la démocratie, ils ont recours à la constitution de fractions pour en assurer la survie.
2) SOURCES INTERIEURES : C’est la désagrégation de couches supérieures du mouvement, particulièrement des dirigeants syndicaux et des parlementaires.
«Cette couche d’ouvriers embourgeoisés, ou d’aristocratie ouvrière entièrement petits bourgeois par leurs genre de vie, par leurs salaires, par toute leurs conception du monde est …le principal soutient social… de la bourgeoisie dans le mouvement ouvrier, des commis ouvriers de la classe des capitalistes, de véritables propagateurs du réformisme et du chauvinisme» ( LENINE : L’impérialisme, stade suprême du capitalisme)
Ils apportent dans le mouvement :
-l’esprit d’hésitation
-l’opportunisme
- la démoralisation
-la désorganisation
«Lutter en ayant comme alliés de pareils hommes, c’est préparer pour soi les conditions les moins favorables au succès. Ce sont à vrai dire des ennemis de l’arrière, des alliés de l’adversaire »
Le parti pour maintenir son unité, doit lutter aussi contre le sectarisme
«Le sectarisme a dit M.THOREZ c’est le mépris des masses, le renoncement aux travail parmi ceux qui ne pensent pas comme nous, l’inaptitude à l’effort patient et tenace pour rassembler et mettre en mouvement tous les travailleurs, les membres de toutes les couches exploitées contre le capital monopoliste, contre les manœuvres néolibérales, contre le pouvoir réactionnaire»
«Sans une lutte intransigeante contre les deux déviations des principes en cours dans le parti, l’opportunisme de droite et de gauche et contre les conciliateurs qui les aident, le parti ne pourrait pas sauvegarder l’unité et la discipline dans ses rangs, ne pourrait pas remplir sa mission de direction de la classe ouvrière et de rassemblement de toutes les forces démocratiques dans la lutte contre un ennemi puissant, l’impérialisme»
C’est pourquoi la lutte contre les fractions est une condition indispensable au maintien de l’unité du parti, pour le respect de la discipline intérieure.
Ceci nous amène a examiner le problème de l’élévation du niveau de conscience du militant car sans une haute conscience politique il est impossible de déceler, de juger et sanctionner les fautes des membres et des dirigeants. «Sans une théorie claire et exacte, il ne peut y avoir de pratique exacte» LENINE
D’où la nécessite de généraliser les activités allant dans le sens de l’éducation politique et de systématiser cette éducation :
- par l’ouverture d’école élémentaires, secondaires et d’universités du parti,
- par l’organisation de conférences, de séminaires réguliers, de causeries, de meetings, et par la diffusion de livres, revues et journaux éducatifs,
- par des émissions radiophoniques...etc.
En développant ainsi la conscience des militants, on les amènera à comprendre la nécessité d’une discipline de fer et ils deviendront plus aptes à l’instaurer et à la maintenir
Mais, il ne peut y avoir de discipline dans un parti sans le respect et la pratique constante d’une véritable démocratie interne.
LA DEMOCRATIE
Tous les adhérents du parti doivent participer, de la base au sommet, à l’élaboration de la politique à suivre et à la discussion de son application. Nous devons en ce sens tirer les leçons des succès des partis ouvriers du monde dans les luttes pour la démocratie et l’édification économique et culturelle
Dans ces partis, plusieurs mois avant chaque congrès ou rassemblement important, les thèses principales sont publiées très largement et discutées à tous les niveaux. Il sort de ces discussions des milliers d’amendements pour préciser, corriger tel ou tel point. Ainsi les décisions prises sont le fruit d’un travail patient et riche auquel tous les militants ont effectivement contribué. Cela est possible grâce au respect des principes d’une véritable démocratie interne. Les principes sur lesquels repose une véritable démocratie interne sont :
- - Tous les organismes de direction aux différents échelons du parti, du bas jusqu’en haut doivent être élus
- - Les organisations du parti doivent avoir toute initiative dans les questions du ressort de leur domaine, dans la limite des décisions prises par le congrès.
- - Les directions sont responsables et doivent faire des comptes-rendus périodiques de leurs activités devant leurs mandants
- - La discussions de tous les problèmes posés à tous les échelons est complément libre, tant qu’une décision n’a pas été démocratiquement prise ; la minorité s’il y en a une, se soumet aux décisions prises par la majorité et les applique avec discipline.
- - Les décisions des organismes supérieurs sont obligatoires pour tous les organismes qui le composent, selon la discipline librement consentie par tous et qui fait la force de leur parti
- - Les résolutions prises aux congrès du parti ou par les organismes dirigeants du parti, celles que prend dans l’intervalle des congrès, la conférence des cadres, doivent être absolument exécutées, même au cas où une partie des membres ou des organisations ne les approuve pas.
Le respect des principes d’une véritable démocratie interne est une des conditions de l’unité du parti, du développement de sa vie intérieure, de l’initiative, de la combativité de ses organisations et de ses militants, de la solidité et de l’efficacité de leurs liaisons avec les masses.
La mise en cause des principes d’une véritable démocratie interne réduirait le parti à l’impuissance et mènerait à sa liquidation.
Il n’y a pas de véritable démocratie interne sans DIRECTION COLLECTIVE :
La force d’un parti à tous les échelons réside dans son caractère collectif : seule la direction collective permet d’éviter au maximum les décisions unilatérales et erronées, surtout étant donnée la complexité de la lutte.
Seule la direction collective a sous les yeux le tableau aussi complet que possible, de la situation ; seule elle dispose de toute une gamme d’informations et de contacts avec la population
Un exemple : au referendum de septembre 1958 :
1) Le parti démocratique de GUINE a réuni un congrès extraordinaire ;
2) Le bureau du R.D.A. (sur le plan fédéral) a refusé toute réunion, tout congrès ;
3) L’U.G.T.A.N a réuni à Bamako une conférence extraordinaire de ses cadres ;
RESULTAT
1) Le PDG a choisi le NON et il avait vu clair ;
2) Le RDA a choisi le OUI et il s’était trompé ;
3) UGTAN a choisi le NON et il avait raison ;
Le 1er et le 3e avaient respecté une véritable démocratie interne, le second les avait foulés au pied. Les uns avaient laissé faire leurs directions collectives, l’autre avait suivi HOUPHOUET et paralysé sa direction collective. Plus encore, le RDA s’est émietté
Qu’est ce que diriger collectivement ?
Diriger collectivement c’est discuter à fond les questions. Dans la discussion, des divergences d’opinions se font jour, portant sur l’appréciation de la situation et sur la définition des tâches. La discussion permet d’arriver à des conclusions plus exactes et elles soudent la direction en un tout compact
La direction collective n’efface en aucune façon la valeur et la responsabilité individuelle de chacun de ses membres : elle met dans la ligne juste, les dirigeants que le parti aura formés et éprouvés dans les combats, qui auront accumulé une vaste expérience et qui jouiront pour cela même d’une haute autorité et d’une grande confiance auprès des membres du parti et de tous les travailleurs.
La direction collective est la condition indispensable de la formation et de l’éducation de nouveaux cadres, du contrôle efficace de l’activité des membres du parti, de la consolidation de la liaison des organisations du parti avec les masses
Pour maintenir la ligne du parti, lutter contre les erreurs et les défauts du travail rien de tel que la CRITIQUE et L’AUTOCRITIQUE
LENINE a dit
«L’attitude d’un parti politique en face de ses erreurs est un des critériums les plus importants et les plus sûrs pour juger si ce parti est sérieux et s’il remplit réellement et correctement ses obligations envers sa classe et les masses laborieuses. Reconnaître ouvertement son erreur, en découvrir les causes, analyser la situation qui lui a donné naissance, examiner attentivement les moyens de corriger cette erreur, voilà la marque d’un parti sérieux, voilà ce qui s’appelle pour lui, remplir ses obligations, éduquer et instruire la classe puis les masses» (fin de citation)
La critique et l’autocritique ne consistent pas à se lamenter ni à se dénigrer mutuellement pour nuire le parti ; il s’agit de constater ce qui est bien et ce qui est mal dans notre travail ; il s’agit de savoir reconnaître franchement une erreur et surtout de savoir la corriger en recherchant à cet effet les causes profondes de l’erreur commise, afin d’en éviter le renouvellement.
La reconnaissance courageuse des erreurs et défauts est le signe non de la débilité, mais de la puissance et de la stabilité du parti.
Certains prétendent que la critique des erreurs, leur reconnaissance franche pourraient être utilisées par l’ennemi. Cela est complètement faux. Il est certain qu’il vaut mieux pour un parti :
- rechercher, retrouver, faire connaître aux cadres et à tous les militants les erreurs commises, erreurs qui ne pourront de ce fait ni être renouvelées par les cadres, ni non plus par les militants que,
- de laisser les erreurs subsister ou de les retrouver au sommet sans en discuter avec la base, au risque de la voir se perpétuer à ce niveau, ou de l’y voir revenir parce que sa disparition n’aura pas été effectuée consciemment par les militants de base.
PROMOTION ET EDUCATION DES CADRES
Une juste ligne ne peut être efficace, que si elle est appliquée. Il est donc nécessaire d’avoir des hommes et des femmes capables de bien comprendre cette ligne politique, de l’expliquer et de la faire entrer dans la vie. Ces hommes et ces femmes surgissent de la masse des adhérents. Ils sont portés à des responsabilités dans le parti ou dans les mouvements dans lesquels ils militent et ont la confiance des adhérents. Ces hommes et ces femmes forment les cadres du parti
MAURICE THOREZ a dit :
«La force du parti tient entre autres facteurs, qu’il s’enrichit de cadres nouveaux, actifs et dynamiques, en même temps qu’il utilise judicieusement les vieux cadres expérimentés»
Voici les considérations qui doivent nous guider dans le choix des cadres, les responsables et les candidats du parti aux fonctions électorales
1) - DEVOUEMENT et fidélité au parti, à la masse des travailleurs et à la nation, vérifiés dans les actes et les luttes
2) - LIAISON AVEC LES MASSES : car il nous faut des dirigeants populaires, connaissant les revendications, les préoccupations et les aspirations des masses ; estimés et écoutés d’elles.
3) - CAPACITE DE S’ORIENTER rapidement et de prendre soi-même une décision dans toutes les situations ; d’où l’esprit d’initiative et de responsabilité
4) - FERMETE POLITIQUE : c'est-à-dire courage nécessaire pour mener le combat politique, esprit d’intransigeance à l’égard de toutes les déviations aussi bien de droite que de gauche.
Nous devons nous préoccuper non seulement de la montée des militants ayant des responsabilités, mais aussi des simples adhérents afin de rechercher parmi eux, ceux qui se révèlent, dans la lutte quotidienne comme étant aptes à diriger l’action des masses. Le principal critère doit être la confiance des masses, l’attitude de chacun dans le travail de masse.
Pour découvrir ces hommes et ces femmes, il faut connaître les hommes dans la vie, avec leurs qualités et leurs défauts, leurs difficultés familiales ou autres, leurs aptitudes, leurs goûts. Pour découvrir de nouveaux militants capables, le meilleur moyen est le contrôle du travail de chacun
Le militant capable est celui qui réalise. Le contrôle des militants doit se faire par en haut c'est-à-dire par les responsables de l’organisme supérieur, mais aussi par en bas, par la masse des adhérents qui connaissent les militants, les voient quotidiennement à l’œuvre.
SIGNALONS DEUX DEFAUTS à éviter par chaque camarade ayant une responsabilité :
1)- la tendance à vouloir tout exécuter et tout résoudre soi-même, alors que le rôle d’un responsable est d’entraîner les autres au travail en les aidant et en les conseillant.
2)-le train-train routinier, la quiétude, l’insouciance qui empêche de voir le sérieux et l’évolution des situations et de prendre en conséquence les mesures indispensables.
Enfin pour aider à la promotion de nouveaux cadres et élever la qualification des cadres promus, l’étude individuelle et l’éducation collective sont indispensables comme nous l’avons vu plus haut. La nécessité de réaliser les «tâches pratiques» et de l’effort idéologique ne doivent pas être opposés
CONCLUSION :
La méthode démocratique de direction est la conviction, et non le commandement. Chaque adhérent en prenant sa carte, a pris du même coup une grande responsabilité, celle de se mettre au service du parti pour aider à l’éveil de conscience de nos masses, pour accélérer le processus de changement annoncé, pour jouer un rôle si minime soit-il dans l’édification d’un MALI prospère dans une Afrique unie et digne.
Aussi, chacun doit-il veiller à sauvegarder l’unité du parti et à la consolider par une lutte idéologique profonde et constante. Car lorsque des hommes n’ont pas la même idéologie, n’ont pas les mêmes convictions profondes, ne sont pas unis par leur orientation véritable, ils ne peuvent lutter ensemble, ils ne peuvent rien réaliser en commun.
Nous rendrons un immense service à notre peuple, si nous luttons pour compléter l’unité organique réalisée par l’unité idéologique, si nous veillons au développement économique de notre pays, en somme si nous luttons contre le besoin (nourriture, logement etc.…), l’ignorance et les idéologies féodales, bourgeoises ou capitalistes
Il nous faut veiller pour cela :
- - A la discipline
- - A la lutte contre les fractions
- - Au respect des principes d’une véritable démocratie interne.
- - A la formation et à l’éducation des cadres
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