SIKASSO : une forteresse militaire de l’Ouest de KAMA ( Afrique de l’Ouest ).
Grandes forteresses de l’Afrique de l’Ouest
SIKASSO est le modèle le plus remarquable et le plus complet des grandes forteresses de l’Afrique de l’Ouest ; c’est aussi le monument qui présente le plus d’intérêt, car, on y trouve un échantillonnage varié de l’architecture militaire soudanienne (...).
C’est vers 1875 que Tyéba, roi du Kénédugu transféra sa capitale de Bugula à Sikasso (...). Le site choisi par Tyéba présentait des conditions très avantageuses. Sikasso se trouve sur le flanc méridional d’une large vallée ouverte entre deux plateaux ferrugineux ; la ville occupe l’angle formé formé par Sangaronko, affluent du Banifing et un ruisseau, le Lotyo.
Au nord-est se trouve une butte latéritique, allongée nord-est sud-est, haute d’une trentaine de mètre, large à la base de 200 mètres environ et aux pentes rapides dans toutes les directions ; cette butte isolé, dominant la plaine, forme un bel observatoire pour surveiller les environs. Sikasso est protégée sur trois sur trois fronts par des collines qui interdisent toute attaque directe, constituant ainsi une première ligne naturelle de défense.
Le site offre une commodité exceptionnelle : un ruisseau, le Lyoto y prend sa source et des puits peu profonds y fournissent de l’eau en abondance ; ainsi les habitants sont à l’abri du poison que les assiégeants ont coutume de jeter dans les cours d’eau. Au centre du Kénédugu, Sikasso était appelé à jouer un rôle stratégique de premier plan ; aussi Tyéba et son successeur Babemba mirent-ils tout en oeuvre pour en faire une place d’armes importante défendue par de puissantes murailles ; en une décenie, Sikasso connut une extension sans précédent dans le Soudan Occidental. Tyéba fut le principal artisan des fortifications de Sikasso, dont il dirigeait personnellement les travaux. Dès 1875 il releva le Tata à moitié detruit qui se trouvait là et le peupla de sofa.
Tata de SIKASSO
Le vieux Sikasso est bientôt trop petit pour contenir tout son monde ; il construisit alors un nouveau Sukala au sud-ouest de la butte latéritique ; entre ce Sukala et le vieux Sikassode nombreuses autres constructions dont le tata particulier de son chef de colonne et celui de son fils Ahmadu. Sous la menace de Samori, Tyéba décida vers 1885, de prendre l’ensemble, y compris la butte, dans une même enceinte, faisant de Sikasso une véritable citadelle de près de 90 hectares. Les murailles au tracé irrégulier étaient alors en simple épaisseur (...). Quinquabdon qui séjourna longtemps à Sikasso en qualité de représentant de mission, en donne une description fort précise : " Sikasso est la capitale des États de Tiéba.
C’est un immense village de plus de 4 kilomètres de tour, 3925 mètres mesurés des saillants principaux aux saillants principaux, ce qui donne un developpement des murailles extérieures considérable. Le tata qui entoure Sikasso est en terre parfois mélangée de pierres, mais on peut dire presque entièrement en terre mélangée de nombreux cailloux ferrugineux. Il a de 1,50 mètre à 2 mètres de base, 6 mètres de hauteur ; l’épaisseur de cette muraille au sommet n’est guère plus de 0,40 à 0,45 mètres. Sur le pourtour du tata, il n’y a pas de tours, mais les grands saillants et les grands rentrants sont très bien disposés pour se flanquer. Le tata est en forme de crémaillère, mais c’est le seul que j’ai vu ainsi fait ; la crémaillère uniquement construite pour donner de la solidité a été en même temps pour flanquer ". En 1891-1892, d’importants travaux d’aménagement furent effectués pour renforcer cette première enceinte.
A 3 ou 4 mètres en avant, un nouveau tata, épais d’un mètre à la base, formé de lits d’argile battue et de pierres alternées fut construit. L’intervalle entre les deux ouvrages fut comblé par du gravais ferrugineux, de la terre détrempée et des pierres mélangées et battues. L’ensemble formait un certain nombre de grands brisures qui se prêtaient au flanquement. A l’intérieur de l’enceinte, Tyéba aménagea d’autres dispositifs de défense. Sikasso fut partagé par deux grands grands tata en travers, en trois parties bien distinctes ; chacun des tata était pourvu intérieurementet extérieurement d’un chemin de ronde et muni de crénaux ; en outre 11 tata particuliers, commandés par ses fils et ses chefs de colonne pouvaient résister isolément. Au sud-est de la ville, Tyéba construit son dyônfutu qu’il entoura d’un tata aussi sérieux et de même construction que le tata extérieur : de forme rectangulaire, il était long de 300 à 350 mètre et large de 180 à 200 mètre, entouré d’un double mur de 6 mètre de hauteur.
Le dyônfutu était la demeure habituelle de Tyéba : le palais proprement dit, en pisé avait deux étages et comprenait un grand nombre de pièces ; sa face principale était dominée par une massive tour d’angle ; l’ensemble offrait l’aspect d’"un castel très fort. C’est à la fin de l’année 1891, lors du passage du capitaine Peroz que Tyéba fortifia le mamelon qui domine la ville ; il y construisit un réduit fortifié appélé " donjon " par les officiers de la colonne française : la bâtisse, énorme cube de 12 mètre de haut était à un étage ; elle était surmontée d’une terrasse crénélée avec masques, embrasure et machicoulis.
Un escalier massif en terre donnait accès au premier étage et à la terrasse, du haut de laquelle on domine au loin tous les environs. Tout autour, fut aménagé un un bois sacré où vivait le serpent protecteur du royaume. Le " donjon " était relié à une galerie souterraine, au dyônfutu distant de 250 mètre environ. Pour protéger les abords de sa capitale et empêcher toute attaque directe, Tyéba fit construire, sur des points dominants, quatre tata extérieurs jouant le rôle de forts détachés.
Tata de Tionghi
Après Tyeba, son successeur Babemba s’occupa activement à renforcer la défense de Sikasso. De 1893 à 1898, chaque année de son règne fut marquée par quelque amélioration de tracé ou par quelque construction nouvelle. Il augmenta l’épaisseur des tata de Tyéba et donna l’ordre de remplacer partout les toitures en paille par des toitures en terre, afin de prevenir les ravages d’un incendie possible. Il fit édifier une troisième enceinte, dans la partie méridionale de la ville ; plus solide, elle a un tracé plus régulier ; les murs sont ici en pierres bien appareillées et cimentées avec du banko ; ils sont renforcé à la base. En 1897, par un travail acharné, il doubla presque l’etendue de la forteresse, en y englobant tous les villages détachés à proximité. En prévision d’une attaque par les Français, Babemba renforça les défenses extérieures de sa capitale ; il plaça une forte garnison de sofa dans le village du Surukani, à environ 1 kilomètre de Sikasso ; ce village fortifié permettait de prendre à revers tout ennemi s’avançant en direction de la capitale.
Sur les flancs des collines avoisinantes, il fit construire des tranchées et des galeries souterraines aboutisssant à l’intérieur de l’enceinte. En 1898, Sikasso était devenue une ville sans égale dans tout le Soudan Occidental, par le chiffre de sa population et la valeur de ses moyens de défense : Morisson estimait la population à 40 000 habitants environ, repartis de manière assez dense à l’intérieur d’une forteresse de 120 hectares de superficie. La garnison de la ville comptait environ 2000 cavaliers bien armés et 10 000 fantassins aguerris par de nombreux combat ; une quarantaine de fantassins habillés et équipés à la mode européenne étaient spécialement affectés à la garde du dyônfutu. La ville principale s’enfermait dans un tata de 8 à 9 kilomètres de déveleppement d’enceinte ; cinq principales portes permettaient d’y accéder.
Les approvisionnement de toute nature étaient considérables à Sikasso ; un nombre insolite de greniers à mil existaient dans l’enceinte et pouvaient suffire à la consomation d’une année. Sikasso, qui résista victorieusement aux troupes de Samori et constitua longtemps un défi contre les colonnes françaises, s’offrait sous un aspect impressionnant ; le point de vue de Morrisson sur cette fortersse en dit long : " Jamais encore il n’aura été donné aux troupes d’occupation du Soudan d’aborder un obstacle aussi sérieux et aussi considérable ... l’ensemble total de l’ouvrage, avec son enchevêtrement de murailles et de terrasses présente un bloc compact de terre dans lequel le canon seul pourra ouvrir un chemin au colonnes d’assaut...
L’étendue même de la ville est un danger, les troupes se perdant dans le dédale des couloirs, des culs de sacs et des cours ". Pour prevenir la constitution d’un front de lutte entre Samori et Babemba, les Français résolurent d’attaquer Sikasso en 1898 . Après un long siège de douze jours et un bombardement intensif de la ville, l’assaut est décidé pour le premier mai. Les derniers défenseurs, armés de fusils à tir rapide, après une résistance héroïque, se firent tuer aux côtés de leur chef Babemba. Les fortifications de Sikasso furent en partie détruites et le donjon rasé. Les murailles furent progressivement démentelées, leur matériau ayant servi à la construction du Sikasso moderne. Cependant il subsiste encore des ruines imposantes des tata de Tyéba et Babemba, ruines qu’il importe de protéger et de restaurer.
Tata de Sabouciré
Source :ARCHITECTURE MILITAIRE TRADITIONNELLE ET POLIORCÉTIQUE DANS LE SOUDAN OCCIDENTAL. ( p.173-179 Auteur : Thierno Mouctar BAH. Éd CLÉ YAOUNDÉ 1985 )
SIKASSO est le modèle le plus remarquable et le plus complet des grandes forteresses de l’Afrique de l’Ouest ; c’est aussi le monument qui présente le plus d’intérêt, car, on y trouve un échantillonnage varié de l’architecture militaire soudanienne (...).
C’est vers 1875 que Tyéba, roi du Kénédugu transféra sa capitale de Bugula à Sikasso (...). Le site choisi par Tyéba présentait des conditions très avantageuses. Sikasso se trouve sur le flanc méridional d’une large vallée ouverte entre deux plateaux ferrugineux ; la ville occupe l’angle formé formé par Sangaronko, affluent du Banifing et un ruisseau, le Lotyo.
Au nord-est se trouve une butte latéritique, allongée nord-est sud-est, haute d’une trentaine de mètre, large à la base de 200 mètres environ et aux pentes rapides dans toutes les directions ; cette butte isolé, dominant la plaine, forme un bel observatoire pour surveiller les environs. Sikasso est protégée sur trois sur trois fronts par des collines qui interdisent toute attaque directe, constituant ainsi une première ligne naturelle de défense.
Le site offre une commodité exceptionnelle : un ruisseau, le Lyoto y prend sa source et des puits peu profonds y fournissent de l’eau en abondance ; ainsi les habitants sont à l’abri du poison que les assiégeants ont coutume de jeter dans les cours d’eau. Au centre du Kénédugu, Sikasso était appelé à jouer un rôle stratégique de premier plan ; aussi Tyéba et son successeur Babemba mirent-ils tout en oeuvre pour en faire une place d’armes importante défendue par de puissantes murailles ; en une décenie, Sikasso connut une extension sans précédent dans le Soudan Occidental. Tyéba fut le principal artisan des fortifications de Sikasso, dont il dirigeait personnellement les travaux. Dès 1875 il releva le Tata à moitié detruit qui se trouvait là et le peupla de sofa.
Tata de SIKASSO
Le vieux Sikasso est bientôt trop petit pour contenir tout son monde ; il construisit alors un nouveau Sukala au sud-ouest de la butte latéritique ; entre ce Sukala et le vieux Sikassode nombreuses autres constructions dont le tata particulier de son chef de colonne et celui de son fils Ahmadu. Sous la menace de Samori, Tyéba décida vers 1885, de prendre l’ensemble, y compris la butte, dans une même enceinte, faisant de Sikasso une véritable citadelle de près de 90 hectares. Les murailles au tracé irrégulier étaient alors en simple épaisseur (...). Quinquabdon qui séjourna longtemps à Sikasso en qualité de représentant de mission, en donne une description fort précise : " Sikasso est la capitale des États de Tiéba.
C’est un immense village de plus de 4 kilomètres de tour, 3925 mètres mesurés des saillants principaux aux saillants principaux, ce qui donne un developpement des murailles extérieures considérable. Le tata qui entoure Sikasso est en terre parfois mélangée de pierres, mais on peut dire presque entièrement en terre mélangée de nombreux cailloux ferrugineux. Il a de 1,50 mètre à 2 mètres de base, 6 mètres de hauteur ; l’épaisseur de cette muraille au sommet n’est guère plus de 0,40 à 0,45 mètres. Sur le pourtour du tata, il n’y a pas de tours, mais les grands saillants et les grands rentrants sont très bien disposés pour se flanquer. Le tata est en forme de crémaillère, mais c’est le seul que j’ai vu ainsi fait ; la crémaillère uniquement construite pour donner de la solidité a été en même temps pour flanquer ". En 1891-1892, d’importants travaux d’aménagement furent effectués pour renforcer cette première enceinte.
A 3 ou 4 mètres en avant, un nouveau tata, épais d’un mètre à la base, formé de lits d’argile battue et de pierres alternées fut construit. L’intervalle entre les deux ouvrages fut comblé par du gravais ferrugineux, de la terre détrempée et des pierres mélangées et battues. L’ensemble formait un certain nombre de grands brisures qui se prêtaient au flanquement. A l’intérieur de l’enceinte, Tyéba aménagea d’autres dispositifs de défense. Sikasso fut partagé par deux grands grands tata en travers, en trois parties bien distinctes ; chacun des tata était pourvu intérieurementet extérieurement d’un chemin de ronde et muni de crénaux ; en outre 11 tata particuliers, commandés par ses fils et ses chefs de colonne pouvaient résister isolément. Au sud-est de la ville, Tyéba construit son dyônfutu qu’il entoura d’un tata aussi sérieux et de même construction que le tata extérieur : de forme rectangulaire, il était long de 300 à 350 mètre et large de 180 à 200 mètre, entouré d’un double mur de 6 mètre de hauteur.
Le dyônfutu était la demeure habituelle de Tyéba : le palais proprement dit, en pisé avait deux étages et comprenait un grand nombre de pièces ; sa face principale était dominée par une massive tour d’angle ; l’ensemble offrait l’aspect d’"un castel très fort. C’est à la fin de l’année 1891, lors du passage du capitaine Peroz que Tyéba fortifia le mamelon qui domine la ville ; il y construisit un réduit fortifié appélé " donjon " par les officiers de la colonne française : la bâtisse, énorme cube de 12 mètre de haut était à un étage ; elle était surmontée d’une terrasse crénélée avec masques, embrasure et machicoulis.
Un escalier massif en terre donnait accès au premier étage et à la terrasse, du haut de laquelle on domine au loin tous les environs. Tout autour, fut aménagé un un bois sacré où vivait le serpent protecteur du royaume. Le " donjon " était relié à une galerie souterraine, au dyônfutu distant de 250 mètre environ. Pour protéger les abords de sa capitale et empêcher toute attaque directe, Tyéba fit construire, sur des points dominants, quatre tata extérieurs jouant le rôle de forts détachés.
Tata de Tionghi
Après Tyeba, son successeur Babemba s’occupa activement à renforcer la défense de Sikasso. De 1893 à 1898, chaque année de son règne fut marquée par quelque amélioration de tracé ou par quelque construction nouvelle. Il augmenta l’épaisseur des tata de Tyéba et donna l’ordre de remplacer partout les toitures en paille par des toitures en terre, afin de prevenir les ravages d’un incendie possible. Il fit édifier une troisième enceinte, dans la partie méridionale de la ville ; plus solide, elle a un tracé plus régulier ; les murs sont ici en pierres bien appareillées et cimentées avec du banko ; ils sont renforcé à la base. En 1897, par un travail acharné, il doubla presque l’etendue de la forteresse, en y englobant tous les villages détachés à proximité. En prévision d’une attaque par les Français, Babemba renforça les défenses extérieures de sa capitale ; il plaça une forte garnison de sofa dans le village du Surukani, à environ 1 kilomètre de Sikasso ; ce village fortifié permettait de prendre à revers tout ennemi s’avançant en direction de la capitale.
Sur les flancs des collines avoisinantes, il fit construire des tranchées et des galeries souterraines aboutisssant à l’intérieur de l’enceinte. En 1898, Sikasso était devenue une ville sans égale dans tout le Soudan Occidental, par le chiffre de sa population et la valeur de ses moyens de défense : Morisson estimait la population à 40 000 habitants environ, repartis de manière assez dense à l’intérieur d’une forteresse de 120 hectares de superficie. La garnison de la ville comptait environ 2000 cavaliers bien armés et 10 000 fantassins aguerris par de nombreux combat ; une quarantaine de fantassins habillés et équipés à la mode européenne étaient spécialement affectés à la garde du dyônfutu. La ville principale s’enfermait dans un tata de 8 à 9 kilomètres de déveleppement d’enceinte ; cinq principales portes permettaient d’y accéder.
Les approvisionnement de toute nature étaient considérables à Sikasso ; un nombre insolite de greniers à mil existaient dans l’enceinte et pouvaient suffire à la consomation d’une année. Sikasso, qui résista victorieusement aux troupes de Samori et constitua longtemps un défi contre les colonnes françaises, s’offrait sous un aspect impressionnant ; le point de vue de Morrisson sur cette fortersse en dit long : " Jamais encore il n’aura été donné aux troupes d’occupation du Soudan d’aborder un obstacle aussi sérieux et aussi considérable ... l’ensemble total de l’ouvrage, avec son enchevêtrement de murailles et de terrasses présente un bloc compact de terre dans lequel le canon seul pourra ouvrir un chemin au colonnes d’assaut...
L’étendue même de la ville est un danger, les troupes se perdant dans le dédale des couloirs, des culs de sacs et des cours ". Pour prevenir la constitution d’un front de lutte entre Samori et Babemba, les Français résolurent d’attaquer Sikasso en 1898 . Après un long siège de douze jours et un bombardement intensif de la ville, l’assaut est décidé pour le premier mai. Les derniers défenseurs, armés de fusils à tir rapide, après une résistance héroïque, se firent tuer aux côtés de leur chef Babemba. Les fortifications de Sikasso furent en partie détruites et le donjon rasé. Les murailles furent progressivement démentelées, leur matériau ayant servi à la construction du Sikasso moderne. Cependant il subsiste encore des ruines imposantes des tata de Tyéba et Babemba, ruines qu’il importe de protéger et de restaurer.
Tata de Sabouciré
Source :ARCHITECTURE MILITAIRE TRADITIONNELLE ET POLIORCÉTIQUE DANS LE SOUDAN OCCIDENTAL. ( p.173-179 Auteur : Thierno Mouctar BAH. Éd CLÉ YAOUNDÉ 1985 )
Commentaires